N°24 A1 Hypertension Pulmonaire Chronique PE v2

Joseph Thierry Niamkey1 , Anicet Adoubi2 , Bénédicte Boka3 , Ludovic Kouayé1 , Djinguin N’dri Ben Koffi3 , Jean Jacques N’djessan4 , Gabin Tro 2 , M’bé Dagnogo 4 , Ami Avoh 4 , Ambroise Gnaba2 , JeanBaptiste Anzouan-Kacou1

1 : Service des Explorations Externes de l’Institut de Cardiologie d’Abidjan. 2 : Service de Cardiologie du Centre Hospitalier Universitaire de Bouaké. 3 : Service de Médecine de l’Institut de Cardiologie d’Abidjan. 4 : Service des Soins Intensifs de l’Institut de Cardiologie d’Abidjan. Côte d’Ivoire. Correspondance : Joseph Thierry Niamkey, 18 BP 2164 Abidjan 18. Tel: +225 07 47 44 04 04. Email: niamkeyjt@yahoo.fr

Résumé

Objectif : Evaluer la prévalence de l’hypertension pulmonaire chronique post-embolique (HTPCPE) et les facteurs favorisant sa survenue au sein d’une population d’Afrique subsaharienne. Patients et méthode : Nous avons mené une étude observationnelle, transversale à visée descriptive et analytique du 02 Janvier au 31 Décembre 2019 dans le Service des Explorations Externes de l’Institut de Cardiologie d’Abidjan. Ont été inclus dans cette étude 160 patients. Chaque patient a bénéficié d’un interrogatoire, d’un examen clinique et d’une échocardiographie transthoracique bidimensionnelle. Les paramètres étudiés étaient sociodémographiques, médicaux et facteurs favorisants, échocardiographiques transthoraciques. Résultats : Il y avait 160 patients dont l’âge moyen était de 47 ans. On notait une prédominance masculine à 60% (96/160). Nos patients étaient des travailleurs du secteur informel dans 72,5% des cas (116/160) et étaient sans couverture sanitaire dans 70% des cas. Dans notre série, 55% des patients (88/160) n’avaient aucun antécédent de maladie veineuse thromboembolique (MVTE) avant l’épisode aigu. Le score révisé de GENEVE était de probabilité intermédiaire dans 72,5% des cas (116/160) et le score PESI était de classe 3 dans 27,5% des cas (44/160). L’embolie pulmonaire était bilatérale dans 87,5 % des cas. Les anticoagulants oraux directs (AOD) étaient majoritairement prescrits à la sortie du patient à 55%. L’échocardiographie transthoracique (ETT) montrait une dilatation résiduelle des cavités droites (28/160) dans 17,5% ; une hypertension artérielle pulmonaire (HTAP) à 25% (40/160) ; une hypertrophie de la paroi du ventricule droit (VD) dans 17,5% et une dysfonction globale du VD à 7,5%. La prévalence hospitalière de l’HTPCPE) était de 17,5% (28/160). Aucun paramètre sociodémographique n’était prédictif des anomalies ETT dans le suivi. En revanche, la bilatéralité de l’embolie pulmonaire (p = 0,03), la dilatation des cavités droites (p = 0,001) et l’existence d’une HTAP en phase aigüe (p = 0,003) ainsi que l’usage d’un traitement par les anti-vitamines K (AVK) (p = 0,04) étaient corrélés significativement à l’HTPCPE. Conclusion : La prévalence de L’hypertension pulmonaire chronique post-embolique est élevée dans notre contexte et est liée à la gravité de la maladie veineuse thromboembolique en phase aigüe et à l’usage des anti-vitamines K après l’hospitalisation.

Mots clés : Hypertension pulmonaire chronique post-embolique. Embolie pulmonaire. Echocardiographie transthoracique. Anti-vitamines K.

Abstract

Introduction: To assess the prevalence of chronic thrombo-embolic pulmonary hypertension (CTEPH) and the factors favoring its occurrence in a sub-Saharan African population. Patients and method: We conducted an observational, cross-sectional, descriptive and analytical study from January 2 to December 31, 2019, in the External Explorations Department of Institut de Cardiologie d’Abidjan. 160 patients were included in this study. Each patient underwent an interview, a clinical examination and a two-dimensional transthoracic echocardiography. The parameters studied were sociodemographic, medical and predisposing factors, transthoracic echocardiography. Results: There were 160 patients mean aged 47 years. There was a male predominance of 60% (96/160). Our patients were workers in the informal sector in 72.5% of cases (116/160) and were without health coverage in 70% of cases. In our series, 55% of patients (88/160) had no history of venous thromboembolic disease (VTE) prior to the acute medical event. The revised GENEVA score was of intermediate probability in 72.5% of cases (116/160) and the PESI score was class 3 in 27.5% of cases (44/160). Pulmonary embolism was bilateral in 87.5% of cases. Direct oral anticoagulants (DOACs) were prescribed at discharge in 55% of cases. Transthoracic echocardiography (TTE) showed residual right chamber dilatation (28/160) in 17.5%; pulmonary arterial hypertension (PAH) in 25% (40/160); right ventricular (RV) wall hypertrophy in 17.5%; and global RV dysfunction in 7.5%. The hospital prevalence of CTEPH) was 17.5% (28/160). No sociodemographic parameter was predictive of TTE abnormalities in follow-up. However, bilateral pulmonary embolism (p = 0.03), right chamber dilatation (p = 0.001) and acute PAH (p = 0.003) as well as the use of anti-vitamin K (AVK) therapy (p = 0.04) were significantly correlated with CTEPH. Conclusion: The prevalence of post-embolic chronic pulmonary hypertension is high in our setting and is related to the severity of acute venous thromboembolic disease and to the use of vitamin K antagonist after hospitalization.

Keywords: Chronic thrombo-embolic pulmonary hypertension (CTEPH). Pulmonary embolism. Transthoracic echocardiography. Vitamin K antagonist.

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